L’insécurité liée aux viols a pris une tournure très inquiétante dans le Haut-Sassandra. Quelques jours après l’engagement de la section régionale de la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh), dans une sensibilisation pour freiner le phénomène, le 15 octobre dernier, une autre scène de viol a choqué les populations de la région. C’est une sage-femme et ses deux sœurs qui en ont été les victimes.
Selon les rapports d’une ONG de défense des droits de l’Homme, les faits se sont déroulés dans le village de Digba, situé à environs 25 kms de Daloa, chef-lieu de département, sur l’axe menant à Saïoua. Dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 octobre 2017, aux environs de 21 h, quatre individus en cagoules font irruption dans les résidences de la sage-femme. Une fois chez elle, les 4 hors-la-loi tiennent l’agent de santé et ses deux sœurs en respect.
Ils prennent soins de fermer les portes de la maison avant de passer à l’acte. Ainsi, pendant que l’un montait le garde, les autres violent les trois femmes (la sage-femme et ses deux sœurs). Comme si cela ne suffisait pas, après cet acte abominable, les malfrats emportent plusieurs matériels dont les cinq portables de leurs victimes, le téléviseur écran plasma, 2 postes radios, 200.000F Cfa, etc., avant de quitter le lieu du forfait, laissant leurs victimes dans la peur et le désarroi total.
A la sortie du village, les violeurs braquent un jeune homme et lui arrachent sa moto pour continuer leur route. Mais par manque de carburant, l’engin est abandonné à 1 km du village. La sage-femme et ses sœurs victimes du viol sont restées enfermées dans la maison jusqu’au matin. C’est à 6 h que l’agent de santé est sortie par la fenêtre pour expliquer leur mésaventure. Il est à noter que l’éloignement du centre santé des populations, le manque d’électrification et la localisation des domiciles dans la broussaille peuvent constituer des facteurs favorisant ce genre d’actes qui exposent les agents de l’Etat affectés à l’intérieur du pays.
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